samedi 5 juin 2010



Ils étaient 11, le 25 janvier, choisis par TF 1 pour poser leurs questions en direct à Nicolas Sarkozy. Quatre mois ont passé: ils racontent à L'Express leurs souvenirs, leurs espoirs et leurs déceptions.

Rex Kazadi prend les choses avec moins d'humour. Connu de tous dans "sa" ville, Villiers-le-Bel, des gamins qui glandent au pied des barres aux commerçants, c'est lui qui avait servi de fil rouge à Harry Roselmack pour son émission sur la banlieue. Il a failli réussir à faire venir Nicolas Sarkozy. Tout était prêt pour organiser une rencontre entre le président et des responsables associatifs.
"Quelques semaines après l'émission, j'étais en contact avec Cédric Goubet, chef de cabinet de l'Elysée. Nous avions choisi Grigny, dans l'Essonne, plutôt que Villiers-le-Bel - le procès de jeunes qui avaient tiré sur des policiers devant commencer à la mi-juin. Plus de huit associations étaient partantes. Nous voulions pouvoir aborder tous les sujets, sans tabous. Tous les grands frères étaient à disposition. A l'Elysée, on m'avait dit que cela se ferait peu de temps après les régionales. Elles sont passées et, depuis, plus aucune nouvelle. Vous n'imaginez pas le coup de blues que ça nous a foutu..."
Un peu déçus, mais pas rancuniers
Pour tous, la routine a repris. Une fois les spots éteints, le maquillage ôté, les taxis repartis, les stars d'un jour ont repris leur "vraie vie de vrais Français". Un peu déçus, mais pas rancuniers. Même Elodie Lepont-Jubin, passée à la Moulinette médiatique après l'émission - on l'a accusée à tort d'être militante à l'UMP et proche de François Fillon - se verrait bien participer à la garden-party de l'Elysée, le 14 Juillet, si on l'y invitait. Et plusieurs ont une proposition à faire à TF 1: un an après, organiser un Paroles de Français 2. L'appel est lancé.